LA MONGOLIE
PRÉSENTATION
La Mongolie se situe entre la Chine et la Russie. Sa capitale est Oulan-Bator (Ulaanbaatar). La langue officielle de cette république parlementaire est le mongol et la monnaie le tugrik.
Sa superficie représente 3 fois la France et compte environ 3 millions d’habitants. La Mongolie possède ainsi la plus petite densité au monde : 2 habitants/km2.
Plus de la moitié de la population habite la capitale et sa périphérie. L’autre moitié est nomade.
On retrouve le désert du Gobi au sud du pays, les steppes au centre et les montagnes boisées au nord (l’Altaï). Le climat est très rude en hiver, jusqu’à -50°, et chaud en été avec plus de 40°. La Mongolie connait ainsi de très nombreuses conditions climatiques (climat continental): froid, chaud, vent, neige, pluie. La yourte est ainsi construite pour faire face à toutes ces conditions. Imaginez ainsi sa résistance !
histoire
Jusqu’à la fin du 12ème siècle, la Mongolie demeure une large province de la Chine.
Au 13ème siècle, elle s’impose comme l’empire le plus dominant au monde. C’est Gengis-Khan qui conduira les plus grandes conquêtes, rassemblant les troupes mongoles, leur permettant d’avancer jusqu’aux frontière de l’actuelle Turquie. Il crée ainsi l’empire mongol. Les guerres avec la Chine sont régulières et tenaces.
La représentation de Gengis-Khan est encore très présente dans le pays (statues, peintures… ). Les mongols admettent qu’il s’est imposé en conquérant sanglant, mais il reste à leurs yeux le symbole de la force et de la conquête dont ils sont très fiers.
Après Gengis-Khan, l’empire perd de son ampleur et la Chine reprend le pouvoir sur la région mongole. Elle crée 2 régions autonomes chinoises : la Mongolie intérieure (toujours chinoise de nos jours) et la Mongolie extérieure (pays actuellement indépendant).
C’est en 1911, que la Mongolie, proclame son indépendance, profitant de la révolte chinoise.
Elle sera reconnue par la Chine en 1949.
L’URSS maintient une présence et une influence forte sur la Mongolie. La religion bouddhiste est combattue, l’alphabet mongol est remplacé par l’alphabet cyrillique … .
C’est en 1989 avec la fin de la guerre froide et la chute de l’URSS que la tutelle russe prend fin et rend complètement indépendante la Mongolie.
la mongolie d’aujourd’hui
La vie en Mongolie est encore rude pour une large partie de la population. La pauvreté est très présente et la dure vie dans les campagnes oblige certains nomades à rejoindre la capitale et à s’installer à sa périphérie. Oulan-Bator est désormais entourée d’une très large banlieue constituée principalement de yourtes sédentaires. C’est d’ailleurs très impressionnant de regarder la capitale depuis les collines environnantes : vous y verrez le centre bétonné et un ensemble gigantesque de yourtes et de palissades qui s’entremêlent. Le chômage est très présent. La pollution aussi.
Les quelques nomades qui restent encore dans la campagne sont menacés par les pertes régulières de leur troupeaux du fait des grands froids hivernaux. Le dernier grand froid de 2010, appelé Dzud, à tué près de 6 millions d’animaux, obligeant certains bergers à tout abandonner.
En parallèle de cette pauvreté, la croissance de la Mongolie connait une ascension fulgurante depuis 2010, (+7%) D’importantes mines d’or et de cuivre ont été découvertes récemment et les investisseurs se disputent leur exploitation. Les salaires commencent à augmenter et plusieurs grosses entreprises internationales se sont implantées au cœur d’Oulan-Bator.
la religion
La religion du pays est le bouddhisme tibétain. L’animisme est la croyance la plus répandue en Mongolie. Elle consiste à prêter aux éléments (objets, végétaux, animaux …) une âme que l’homme doit respecter. Le chamanisme, qui découle de cette croyance, consiste en l’action d’entrer en contacte avec ces âmes et d’interagir. Le chamane est responsable de ce lien entre les éléments et les hommes.
Les cérémonies religieuses sont très présentes dans la vie des mongols, et très protégées. En tant qu’hôte vous serez très rarement invité à partager ces rituels se déroulant sous la yourte ou dans les nombreux temples du pays.
Au quotidien il n’est pas étonnant de voir la mère de famille bénir le lieu de la yourte, le départ d’un homme pour une longue route ou l’acquisition d’un cheval, par une offrande aux esprits se caractérisant par l’envoi de quelques gouttes de lait à l’aide de l’annulaire.
Les « Ovoo », tas de pierres agrémentés de bandes de tissus de couleur que l’on retrouve un peu partout sur le bord des pistes de Mongolie, symbolisent des lieux de prières qu’il est interdit d’éviter. Si vous avez le temps vous ferez comme les mongols : trois fois le tour du tas de pierre dans le sens des aiguilles d’une montre. Et si vous êtes pressés, votre chauffeur aura toujours le réflexe de klaxonner à la vue d’un Ovoo, afin d’avoir une petite pensée pour les esprits.
la culture
La culture mongole est très riche. Quelques éléments se détachent particulièrement.
La musique et le chant : la musique est un élément très important dans la vie quotidienne des mongols. Le chant diphonique, Khöömi, excerce une fascination certaine car il permet au chanteur de produire deux son différents simultanés ; la résonnance nasale et les cordes vocales superposent leurs effets. Les chanteurs puisent leur inspiration dans les bruits de la nature.
Un grand nombre d’instruments de musique traditionnels est également présent : le plus symbolique est le «Moriin-Khuur», la vièle-cheval. Son nom vient du fait qu’elle imite parfaitement les allures du cheval. 2 cordes en crin et une caisse de raisonnance en bois.
Le sport : le sport national est la lutte. De grands championnats sont organisés dans tout le pays ; mais vous pouvez également retrouver cette pratique dans les jeux quotidiens des enfants qui n’hésitent pas, dans la bonne humeur, à se rouler par terre. La lutte mongole se caractérise par l’absence de catégorie de poids. Le but est d’obliger l’adversaire à poser le genou, le dos ou le postérieur à terre à l’aide de mouvements traditionnels.
Les courses de chevaux et le tir à l’arc sont également très pratiqués, principalement lors de la fête annuelle du Naadam.
La fête nationale du Naadam : cette fête célèbre l’indépendance de la Mongolie. Elle se déroule chaque 11 et 12 juillet de l’année. Les trois sports principaux mongols y sont représentés : lutte, tir à l’arc et courses de chevaux.
Les courses de chevaux sont très particulières. Notamment celle des enfants qui révèle toute la débrouillardise des plus jeunes. Ils montent les chevaux à cru (sans selle) et parcours plusieurs kilomètres au galop à travers la campagne. Les enfants peuvent être déjà pré-adolescents, mais certains n’ont parfois que quelques années. C’est un grand honneur pour toutes les familles d’être représentées par leurs enfants lors de cette course. Et un plus grand honneur encore de la remporter